Description
1 vol. (352 p.). ; 22 cm
ISBN
978-2-89712-623-0
Trad, de
Witchbroom
Résumé
Balai de sorcière retrace l'histoire de la famille Monagas de Los Macajuelos et de la population de l'île de Kairi (Trinidad) depuis l'arrivée des premiers Européens. C'est aussi une des grandes histoires de la colonisation de la Caraïbe. Le récit est ancré dans la tradition du carnaval de Trinidad. L'histoire est narrée en six contes. Le carnaval brouille les pistes, renverse les hiérarchies, tourne le blanc en noir et réciproquement. L'impossibilité de fixer, de définir, de circonscrire s'exprime déjà dans l'identité sexuelle du narrateur Lavren, à la fois garçon et fille. Lavren Monagas vit dans la deuxième moitié du XXème siècle et peut à loisir nager dans d'autres couches du temps et y retrouver ses ancêtres et leurs victimes. La voix de l'Afrique est partout audible. L'auteur Lawrence Scott donne à lire avec brio les mille et une ressources du réalisme merveilleux. « Balai de sorcière » désigne une malédiction naturelle frappant les planteurs. En effet, ce balai de sorcière est le nom du foisonnement bleu-vert provoqué par un parasite qui donne aux rameaux des arbres attaqués, en l'occurrence les cacaoyers, l'aspect hirsute d'un balai et dont les conséquences pour le planteur (la stérilité de l'arbre) sont suffisamment sinistres pour évoquer la sorcière. Le point de vue de la traductrice : Dans ce récit échevelé, la réalité tragique est travaillée par la magie du carnaval. Le résultat est un texte croustillant comme du bon pain, un texte léger qui appelle la gelée de goyaves, mais aussi un texte qui continuera longtemps, bien mieux que n'importe quelle enquête, n'importe quel traité historique, à nous faire vivre les failles et déchirures sur l'île de Trinidad / Kairi, et l'espoir indomptable de mains qui se tendent. Extrait : (…) Lavren Monagas de Los Macajuelos, le dernier des Monagas, qui lévite entre les siècles, les races, les genres, dans les interstices du temps, à l'écoute du désir des femmes et du silence des hommes. (…) cette histoire ne doit pas
Situation