Le point de départ de la réflexion de Spinoza, c'est son expérience propre : il sait, par l'observation, qu'il a un corps, et il a conscience de ses affects. Mais, si c'est bien là une sorte de connaissance, c'est une connaissance incomplète et douloureuse : avoir conscience, c'est, pour l'être humain, sinon toujours souffrir, du moins pâtir, être contraint, accablé.