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Benjamin, le fils de Dina, est revenu pour exercer sa profession de médecin, dans la ferme familiale isolée au nord de la Norvège. Il a emmené sa fille, qui explore le monde fermé qui l'environne. L'auteur mène de front le récit de Benjamain et la vision de Karna, une enfant éveillée qui tente de démêler la confusion des sentiments qui l'entourent. Sur fond de drame social au début du XXe siècle.

J'avais besoin d'une alternative à l'angoisse et au sang. Ainsi, je les regardais. Je reniflais leur odeur. Me tenais près d'elles chaque fois que je le pouvais. En faisais l'objet de ma convoitise pendant que je galopais sur les champs couverts de gelée blanche. Cela m'aidait à tenir le reste à distance. Les canons. Les incendiés. Les corps d'hommes maltraités. Ceux qui revenaient du front le soir, ceux qui avaient encore la faculté de penser, étaient comme moi, ils fumaient et pinçaient les filles, buvaient et dormaient. Quelquefois, ils chantaient.

Pendant l'hiver 1944-1945, dans l'extrême nord de la Norvège sous occupation allemande. Un enfant de cinq ans, sa mère et son père fuient par les montagnes pour gagner la Suède. Le père, résistant, ne peut plus dissimuler ses activités de passeur. Il entreprend avec sa famille, inexpérimentée et sans équipement, de rejoindre la frontière par le chemin le plus difficile, le chemin de la liberté. Fuir la guerre, par -30°C, faire face à la peur, au désespoir et à l'épuisement, aux membres gelés et aux mirages.

A la fin du XIXe siècle, Benjamin revient dans la ferme familiale isolée, au nord de la Norvège pour exercer sa profession de médecin. Il a emmené avec lui Karna, sa fille, qui s'ouvre au monde et tente de démêler la confusion des sentiments qui l'entourent.