Mes années barbares Texte imprimé
Editeur
Paris : La Martinière , DL 2016 ; 27-Mesnil-sur-l'estrée : Firmin Didot + Fevrier 2016
Pendant des années, je n'ai pas osé aller chez un médecin pour ne pas montrer mon corps, mutilé de toutes parts.Pendant des années, je n'ai pas osé aller chez le dentiste, parce qu'ouvrir la bouche et sentir des mains près de mon cou provoquait des crises de panique. Comme lorsque mon frère voulait m'immobiliser ; comme lorsque les violeurs de rue me faisaient taire.Les quarante premières années de ma vie ont été des années barbares. Effroyables. Suffocantes.Je veux réussir les quarante à venir.