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Un taxi fait une sortie de route : le couple de clients est tué, tandis que le chauffeur survit. Celui-ci est incapable de raconter l'accident. Pourtant, il semble qu'il ait vu quelque chose dans son rétroviseur qui expliquerait la perte de contrôle du véhicule. Tout au long de ce récit, la question de l'histoire d'amour et de l'histoire d'un meurtre reste en suspens.

Le troupes allemandes pénètrent dans Gjirokastër, cité du sud de l'Albanie, avec à leur tête le colonel von Schwabe, qui a fait ses études au côté d'un dignitaire de la ville, le Dr Gurameto le Grand. Heureux de le retrouver, il l'invite à dîner alors que les nazis ont raflé des otages au sein de la cité. Durant le souper, le Dr Gurameto entreprend de convaincre son ex-condisciple de les libérer.

Ismail Kadaré évoque ici un épisode mythique de l'ère stalinienne et pourtant infime par sa durée. Il s'agit de l'appel téléphonique de Staline à Boris Pasternak en juin 1934, qui ne dura guère que trois minutes et qui, dans le maelström de l'Union soviétique d'alors et des pays du bloc de l'Est, donna lieu à toutes les rumeurs, à toutes les interprétations, contribuant en grande partie à affaiblir encore l'image du grand écrivain russe.