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Les discours médiatique, politique, voire psychiatrique concernant les auteurs de violences sexuelles véhiculent l'idée que ces sujets seraient des "monstres" ayant perdu toute humanité. Rien n'est plus humain au contraire. A la suite de Claude Balier, précurseur dans ce domaine, cet ouvrage souhaite sortir les auteurs de violences sexuelles de leur statut de monstre en les accueillant dans leur humanité. C'est dans cette restauration qu'ils pourront penser leurs victimes et cheminer dans la compréhension de leur acte pour éviter sa réitération.

Tente de définir la marge d'intervention de l'Etat en matière sexuelle. Aborde le traitement juridique (notamment la neutralité éthique) de cette composante essentielle de la vie privée qu'est la liberté sexuelle et éclaire l'analyse par une approche pluridisciplinaire (historique, sociologique, philosophique) et comparée.

Issu du séminaire organisé au Collège de France au printemps 1994, ce livre donne la parole à des praticiens, un neuropsychiatre éthologue, un pédiatre, un juge pour enfants et une ethnologue. Ils évoquent leur expérience professionnelle et les dégâts psychologiques que cause l'inceste.

Les affaires de moeurs, comme celles qui touchent au harcèlement et à la pédophilie, déplacent le seuil de tolérance pour ces mêmes souffrances et ces mêmes humiliations. Il était grand temps que la honte change de camp. Les responsables des violations ne se sentent plus protégés par le silence de la société, de sa complaisance ou de son indifférence. Mais jusqu'où doit s'étendre leur mise en accusation ? Quelle est la part d'hypocrisie d'une société qui s'achète une vertu rétrospective ?