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Dans cet ouvrage, l'auteur tente de comprendre comment la mise en oeuvre de la Shoah s'est organisée avec le déroulement de la guerre et étudie la propagande nazie à travers des archives, des corpus des Mots du jour et des Mots de la semaine, diffusés par conférences de presse, ainsi que des journaux placardés dans les lieux publics de 1939 à la fin de 1943.

Considérés par Hitler et ses proches comme des poids morts dans l’économie de guerre, les handicapés physiques et mentaux furent décrits auprès de l’opinion publique comme des êtres dont la vie ne vaut pas d’être vécue . De 1939 à 1943, le IIIe Reich mena à leur encontre une vaste entreprise de mise à mort. Le programme dit d’ euthanasie , ou T4 – en référence à l’adresse de l’administration : Tiergartenstrae 4, à Berlin –, fut élaboré par l’entourage du Führer dans une semi-clandestinité.

Un visiteur français reconnaît, parmi les objets exposés au Mémorial de la Shoah à Paris, la valise de son père, un Juif déporté à Auschwitz. Ce vestige d'un passé douloureux renvoie à toutes ces reliques banales, muettes et terrifiantes, enfermées dans des musées et dont Matgorzata Sikorska-Miszczuk désapprouve l'excessive sacralisation. Pour autant, cette valise est le point de départ d'une quête où le personnage principal se retrouve confronté à l'Histoire et à la mémoire.

Sélection dans le fonds des Archives d'Etat de la Fédération de Russie de témoignages de victimes et de témoins, et de rapports d'enquêtes sur l'extermination par les troupes blanches, cosaques et ukrainiennes, l'armée polonaise et l'Armée rouge, de 100.000 à 150.000 Juifs pendant la guerre civile en Europe de l'Est qui a suivi les révolutions de 1917.

Du Pas-de-Calais à la Moselle, dans les campagnes de la Somme et de Belgique comme dans les usines des Ardennes, du Nord ou de Wallonie, des millions de gens ont vécu à l’heure allemande entre 1914 et 1918. Mais de cette outre-guerre derrière les tranchées, on ne parle pas plus qu’on ne s’en souvient. C’est à ces invasions, à ces occupations et à leur cortège d’exactions, de déportations, de privations qu’Annette Becker consacre ce livre.

Les 16 et 17 juillet 1942, 4 500 policiers sont mobilisés pour réaliser la plus grande rafle à l'encontre des Juifs jamais organisée dans Paris et sa banlieue. 12 884 personnes sont arrêtées : 3 031 hommes, 5802 femmes et 4051 enfants. Les personnes visées sont les Juifs de nationalité étrangère, apatrides ou de nationalité indéterminée. Les individus ou familles sans enfants seront dirigés sur le camp de Drancy, les autres, avec enfants, vers le Vélodrome d'Hiver. Dans ce lieu, jusque-là temple du sport, des milliers de personnes vont tenter de survivre pendant plusieurs jours.

A l'origine volontaires issus de la SS, les 3.000 hommes des Einsatzgruppen, opérant à partir du 22 juin 1941 sur le front de l'Est, étoffent massivement leurs effectifs dans les mois suivants. L'ordre de tuer les cadres du régime soviétique et les hommes juifs adultes bascule en décision génocidaire en août 1941. L'ouvrage reconstitue l'évolution de ces groupes d'intervention.