Bien qu'il fût saxon, Haendel n'a presque jamais mis en musique des textes allemands : dès le début de sa carrière, il se tourna vers l'italien puis, parfois, vers l'anglais. Les quelques ouvrages en allemand méritent donc d'autant plus le détour qu'ils dévoilent une musique infiniment profonde, méditative, parfois même plaintive, loin des flamboyants opéras ou oratorios, écrite sur des textes d'un certain Barthold Brockes, que Haendel avait peut-être côtoyé à l'Université de Halle entre 1702 et 1704.