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Ce roman d'amour et de mort est un hymne à la vie, pourvu que l'on ait l'absolue certitude du lieu où mène la rue qui se prolonge jusqu'à l'infini. L'homme perdu est l'homme perdu par sa valeur, celui qui a refusé de croire au conventionnel et qui préfère l'informe. Le lecteur, lui aussi perdu, suit, avec une étrange délectation, le narrateur dans ses déambulations à la recherche du sens.

Une guerre nucléaire a eu lieu. Le narrateur, jeune membre de la classe dirigeante, s'enfuit de Barcelone tombée dans l'anarchie, pour gagner une forteresse cachée dans la montagne, où il se réfugie avec une poignée d'élus. Pendant trois jours, chacun va raconter et écouter des histoires, sous un angle qui lui est propre.

Exilée à Rome, Barni voit son passé resurgir : un jeune Somalien grièvement blessé arrive à l'hôpital et ne peut communiquer avec personne - à part elle ? En tentant de découvrir qui il est, elle renoue avec tout un pan de son histoire, et retrouve miraculeusement sa complice de toujours, sa cousine Domenica. Elles se souviennent de Mogadiscio, des années d'adolescence et de la vie qui s'offrait à elles, avant que la guerre civile éclate et que leur univers se disloque... Roman de la diaspora somalienne, Madre piccola donne la parole aux exilés.