Editeur
Paris : Ecm , 2014
Description
2 disques compacts. + 1 livret
EAN
0602537977765
Contient
Résumé
La musique de Souvenance, pleine de grâce et de mystère, tour à tour hypnotique, austère et d'une grande force dramatique, a été enregistrée en 2014 - six ans après le dernier album sur ECM du grand maître de l'oud Anouar Brahem. Ça m'a pris beaucoup de temps d'écrire ce répertoire reconnaît Anouar Brahem, précisant avoir senti son monde intérieur et émotionnel entièrement monopolisé par les bouleversements politiques survenant au tournant de l'année 2011 d'abord en Tunisie puis dans ses pays voisins. Des vagues extraordinaires de changement, avec leur cortège d'espoirs et de peurs incommensurables. Je ne prétends pas qu'il y ait un lien direct entre les compositions et les événements qui se sont déroulés en Tunisie, explique Anouar Brahem, mais j'ai été profondément marqué par ce qui s'est passé... Les nouvelles directions prises par Anouar Brahem pour sa musique permettent de réintroduire François Couturier au sein du groupe, fréquemment engagé dans un dialogue subtil avec un orchestre à cordes. Les cordes, d'une grâce extrême et tout en transparences miroitantes, apportent à ce répertoire des effets de textures et de couleurs chatoyantes sur quoi les quatre solistes - et avant tout le jeu d'oud unique d'Anouar Brahem - se détachent, comme en relief.
Bande annonce
"Avec son album Souvenance, il signe un retour plein de grâce et de mystère. (...) La nouvelle direction artistique prise par la musique d'Anouar Brahem engage son instrument ainsi que son groupe dans un subtil dialogue avec son fidèle collaborateur, le pianiste François Couturier, et l'orchestre à cordes. Cette touche de classique, d'une grâce extrême et tout en transparence, apportent à ce répertoire une nouvelle base d'où se détachent les solistes, comme en relief." (Cédric Lalanne, FIP Radio), "(...) Brahem, fidèle à sa ligne dépouillée, préfère aux effets d'emphase un travail d'enluminure minimaliste : les cordes se font ainsi l'écho de motifs à la fois austères et extraordinairement denses. Comme pour "Le Pas du chat noir" (2002), le piano donne le pouls de ces esquisses dramatiques et oniriques, où le maqam oriental n'est plus qu'une réminiscence, perceptible dans quelques envolées mélodiques. Econome en notes mais fort en thèmes, l'oudiste invite les solistes, pourtant férus d'improvisation, à ornementer cette fois une partition très écrite. Leur retenue envoûte et cultive le mystère." (Anne Berthod, Télérama n°3394), "L'onde de choc du Printemps arabe a touché de plein fouet les artistes, partout dans le monde arabe. Joueur de oud tunisien ouvert dès longtemps au jazz, Anouar Brahem en a été si bouleversé qu'il lui a fallu plusieurs années pour concevoir une musique où pourrait se refléter ce grand saut dans l'inconnu. De cette longue méditation est né Souvenance, double album aux allures de fresque dans lequel, entouré d'une formation jazz et d'un orchestre à cordes, Brahem dépeint le tohu-bohu révolutionnaire, quand l'histoire s'accélère et que le ciel s'embrase soudain de drames anciens et de libertés nouvelles. Un disque épique et inquiet, d'une ambition rare, courageux et signifiant jusque dans ses lenteurs et ses silences." (Louis-Julien Nicolaou, Les Inrockuptibles, février 2015).
Situation