Atelier
C’est à l’atelier que l’on soigne nos précieux pensionnaires. Manuscrits, imprimés, estampes, dessins, statuettes… Tous sont susceptibles de se retrouver un jour entre les mains de notre restauratrice.
Attention, il ne s’agit pas de faire n’importe quoi ! Ici, les quatre règles sacrées de la restauration sont respectées.
- Stabilité : chacun des matériaux utilisés est stable dans le temps. Ni dégradation, ni acidité, ni jaunissement ne viendront entacher la réputation des colles, papiers et cartons utilisés.
- Réversibilité : aucune action n’est définitive ! En cas de changement d’avis, il est possible d’enlever les parties ajoutées sans endommager le document. Et ceci grâce à l’usage de colles parfaitement réversibles.
- Visibilité : on teinte le papier japonais pour qu’il se fonde dans le décor… mais pas trop ! Les interventions doivent rester visibles pour une meilleure lisibilité de l’histoire du document
- Mesure: les interventions sont limitées au minimum. Inutile de faire des excès de zèle, nous ne sommes pas là pour jouer aux magiciens ! Moins on intervient, mieux nos trésors se portent ! Il est important de conserver tous les éléments de leur aspect d’origine. Le document a un vécu, il en porte les cicatrices, et celles-ci ne pourront être effacées.
Nos missions :
Rendre les documents accessibles. Un livre, un dessin isolé du fait de son état manque aux chercheurs. Les informations qu’il contient sont précieuses ! La restauration lui permettra de retrouver une seconde vie. Bien sûr, il faudra veiller à surveiller ses sorties. Il sera à nouveau consultable en salle, et c’est déjà beaucoup.
Prêter dans de bonnes conditions. Tout document prêté pour une exposition passe d’abord par l’atelier, pour un nettoyage et, éventuellement, une restauration. Ensuite, les livres ont droit à un support sur mesure, permettant une ouverture raisonnable (pas plus de 110° !). Les estampes sont, quant à elles, encadrées, et les cadres scellés.
Pôle de conservation préventive
La conservation préventive, qu’est-ce que c’est ?
Comme son nom l’indique, la conservation préventive cherche à prévenir les risques encourus par les collections, de la réserve à la salle de consultation. Les pires ennemis du livre ? Lumière, moisissures, poussière, insectes, variations de température, humidité et… surtout l’homme ! Le but de la conservation préventive est de surveiller tous ces facteurs et faire en sorte de protéger les collections, pour qu’elles résistent le plus longtemps possible au temps qui passe. Depuis près de 15 ans, la bibliothèque travaille en ce sens, pour que les générations futures puissent profiter des trésors du Patrimoine dont nous jouissons aujourd’hui.
Renouveler les conditionnements obsolètes.
Une équipe de 7 personnes travaille activement à l’entretien des collections. Déplacement de fonds entiers, dépoussiérage…
Un véritable travail de fourmi s’opère dans les 4 étages de magasins où dorment les documents.
Cela passe aussi par des chantiers de conditionnement. Le mot chantier peut faire peur, mais c’est en douceur que les magasiniers procèdent au remplacement des anciennes pochettes en kraft et autres boîtes en carton nocives. Et, quand on s’attaque à un de ces chantiers, c’est en kilomètres linéaires que l’on compte les documents sortis de leurs emballages d’un autre âge, puis dépoussiérés, et rangés proprement dans de nouvelles boîtes ou pochettes en matériaux permanents.